Animaux de compagnie et personnes âgées: un duo gagnant ?
En 2008, notre pays comptait 1.167.000 chiens et 1.974.000 chats, ce qui signifie qu’un ménage sur 5 était propriétaire d’au moins un chien, et un sur quatre d’au moins un chat. Proportionnellement, la Wallonie compte plus de chiens et de chats que la Flandre et la région bruxelloise.
Tout le monde s’accorde à dire, d’une façon générale, que la présence d’un animal de compagnie donne de la vie et égaie un foyer. Mais quels bienfaits pour la santé physique, mentale et sociale apportent un animal de compagnie, aux personnes âgées en particulier ?
« Le chienchien à sa mémère », expression désuète et péjorative, tant pour l’être humain que pour l’animal, doit-elle être retirée du dictionnaire ou, au contraire, valorisée ?
Et qu’en est-il lors d’une entrée en maison de repos ? Les portes sont-elles ouvertes aux « meilleur ami de l’homme » et autres compagnons à poils et à plumes ?
Nous tenterons de répondre à ces questions après un petit historique des relations entre les êtres humains et les animaux.
Bref aperçu des relations entre les hommes et les animaux
Il n’existe aucune civilisation qui n’ait attribué de rôles essentiels à l’animal : il a toujours joué un rôle culturel et symbolique majeur.
Ainsi, dans l’ancienne Mésopotamie, des êtres mi-hommes mi-taureaux avaient pour fonction de protéger les palais qu’ils ornaient.
Dans l’Egypte ancienne, les animaux étaient représentés à côté des hommes dans les temples, les bas-reliefs et tous les édifices importants. Ils apparaissent comme un compagnon de tous les jours.
En Grèce Antique, les chiens tenaient un rôle important dans le culte d’Esculape, fils d’Apollon, vénéré comme le dieu de la médecine : ils léchaient les malades et les blessés. La croyance voulait que les chiens possèdent une langue curative.
Rappelons enfin la naissance de la ville de Rome, à l’origine d’un des plus puissants empires, où, selon la légende, les jumeaux Romulus et Remus ont été recueillis par une louve.
L’animal est en fait omniprésent dans toutes les mythologies et les religions monothéistes.
Il a également sa place dans notre langage quotidien, en imageant à merveille nos expressions. On peut ainsi avoir un chat dans la gorge ou une mémoire d’éléphant, être rusé comme un renard ou myope comme une taupe.
D’ailleurs, l’expression populaire « faire un temps de chien » n’est pas à la hauteur de la valeur qu’on donne à cet animal aujourd’hui : une aptitude exceptionnelle au dressage, une fidélité à toute épreuve, une capacité à saisir les émotions de son maître… Cette complicité proviendrait du fait que nous partagerions une région du cerveau dédiée à la voix et à la reconnaissance des émotions transmises, nous apprend une récente recherche hongroise.
Depuis des milliers d’années, l’homme a donné aux chiens des tâches utilitaires. Certaines races font en effet d’excellents chasseurs, gardiens de troupeaux ou de maison. Aujourd’hui, ces fonctions sont largement supplantées par d’autres.
Lire l'article
Cet article vous intéresse ? Accédez à la version PDF pour lire la suite !