Le désintérêt pour la politique

Le 9 juin prochain, nous serons appelé·e·s à voter. Lors des précédents suffrages, nous avons constaté qu’un nombre important de seniors, en particulier celles et ceux résidant en institution, ne participent pas au processus électoral. Pourtant, une enquête révèle que 90 % des seniors européen·ne·s expriment le désir de jouer un rôle actif dans la société.

Liages ASBL a donc décidé de vous partager ce qui peut freiner les seniors à accomplir leur devoir de citoyen·ne.

« Si nous ne sommes plus intéressé·e·s, c’est parce que les politiques ne s’intéressent pas à nous. Il faudrait qu’ils se rapprochent des choses qui nous parlent. » (Renée, 81 ans)

Le désintérêt pour la politique

L’indifférence envers la politique s’accroît dans notre état, et ce, indépendamment de l’âge. Beaucoup estiment que la politique est devenue de plus en plus éloignée de leur réalité quotidienne. Cette tendance peut être attribuée à divers facteurs, y compris un manque de pertinence perçue des articles politiques dans la presse, une distance ressentie vis-à-vis des institutions internationales et une méconnaissance des compétences de ces dernières.

Le vieillissement et la politique:

Le processus de vieillissement peut entraîner une désaffection pour la politique, car il peut induire une sorte de repli sur soi et une perte d’intérêt pour les affaires extérieures. Il est donc crucial de maintenir les personnes âgées stimulées dans leur rôle de citoyen·ne·s actif·ve·s.

“Nous avons des résident·e·s dépendant·e·s mais mentalement très bien et il faut les stimuler ! Si on ne leur parle plus d’engagement et de politique, ça s’éteint. Iels ne connaissent même plus le nom des personnes qui les représentent au niveau politique, donc forcément, le désengagement est assez important.” (Direction maison de repos)

Enjeux de la politique des aîné·e·s:

Avec le vieillissement de la population, les enjeux politiques liés aux personnes âgées sont de plus en plus importants. Bien que l’attention se porte souvent sur le rôle des communes, il est crucial de reconnaître que la politique des aîné·e·s relève également des compétences fédérales et régionales.

Nos recommandations:

• Impliquer les seniors dans la politique à travers les conseils consultatifs des aîné·e·s et les organes consultatifs internes aux établissements d’hébergement.
• Favoriser le développement d’organes d’échanges et de débats pour encourager l’esprit critique et l’expression des opinions des seniors.
• Organiser des ateliers de lecture de l’actualité politique dans les maisons de repos afin d’informer les résident·e·s sur les enjeux nationaux.
• Assurer la disponibilité systématique de journaux quotidiens dans les maisons de repos pour permettre aux seniors de rester informé e·s.

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