« Personne âgée et polymédication : une union de fait »
En 2010, 17% des belges étaient âgés de plus de 65 ans. Cette proportion atteindra 21 % en 2025 et 26 % en 2050 . L’espérance de vie ne cesse d’augmenter et elle va souvent de pair avec une augmentation de la fréquence des consultations et de la prise de médicaments.
Avec l’âge, nos réserves adaptatives se réduisent et peuvent diminuer davantage dans certaines situations de fragilité. Quand la fragilité s’installe, elle s’exprime souvent par des problèmes cognitifs et/ou comportementaux. Les muscles s’affaiblissent, on a tendance à perdre l’équilibre, à chuter. D’autres symptômes peuvent aussi s’ajouter : la perte d’appétit et de poids, la fatigue, la sensation de mal-être…Et des maladies aigues s’additionnent. On commence ainsi à accumuler les médicaments qui, fréquemment, accroissent les problèmes cognitif-comportementaux d’origine. On constate un besoin progressif d’aide dans la vie quotidienne. On augmente finalement le risque de dépendance, d’hospitalisations, d’entrée en institution…
Prendre un médicament n’est pas anodin. Pour chaque produit et plus encore en cas de polymédication, il est important de (se) mettre en question : « Quelle est la « balance bénéfice- risque* » ? « Est-ce que l’on a vraiment besoin d’ajouter encore un médicament» ? « Est-ce que l’on a besoin de continuer ceux que l’on prend déjà ou est–ce que l’on pourrait en arrêter certains ? ». Nous aborderons ces questionnements dans cette analyse, afin de donner des pistes de réflexions aux personnes qui s’interrogent à ce sujet.
Lire l'article
Cet article vous intéresse ? Accédez à la version PDF pour lire la suite !